En tant qu’électromobiliste, il est pertinent de se demander si c’est une bonne idée de recharger sa voiture électrique tous les jours.
Cependant, il n’y a pas de réponse universelle. La fréquence de recharge dépend principalement de facteurs tels que l’utilisation quotidienne du véhicule et son autonomie, définie par la capacité de sa batterie. Chacun doit adapter sa stratégie de recharge en fonction de ses besoins spécifiques pour optimiser l’efficacité et la longévité de la batterie.
À quelle fréquence recharger sa voiture électrique ?
La meilleure règle à respecter pour recharger une voiture électrique est de choisir la méthode adaptée à l’usage quotidien de celle-ci sans que cela soit néfaste pour la batterie. La fréquence de recharge dépend en réalité de trois facteurs principaux, à commencer par l’autonomie de la voiture c’est-à-dire le nombre de kilomètres qu’elle peut parcourir en une seule charge. Le problème est que cette durée est indicative et dépend du style de conduite. Ceux qui ont une conduite sportive ou nerveuse verront leur autonomie fondre comme neige au soleil. La météo influence aussi énormément le rayon d’action d’une auto électrique. Une conduite face au vent ou sous une forte chaleur va fatiguer la batterie. Elle ne pourra donc pas avoir une durabilité aussi optimale que dans des conditions météorologiques normales. Le nombre de passagers ainsi que le type de route empruntée ont aussi des impacts sur l’autonomie, sachant que conduire en ville et sur autoroute n’exige pas la même énergie.
Le deuxième facteur pour déterminer le rythme de recharge concerne l’usage du véhicule en lui-même. Pour un usage fréquent, voire quotidien, en ville avec des trajets relativement courts d’environ 30 km par jour, la nécessité de recharger la voiture électrique chaque jour n’est pas impérative. En fonction des performances spécifiques du véhicule électrique, une recharge tous les deux ou trois jours peut être suffisante pour répondre aux besoins quotidiens de déplacement. Pour des trajets longs comme pour des départs en vacances ou en week-end, il suffit de charger au maximum depuis le domicile. Ainsi, il est inutile de prévoir de sitôt la recharge rapide du véhicule. Quant au troisième facteur, il a trait à la batterie. La majorité des voitures électriques d’aujourd’hui sont équipées de batteries qui ont tendance à ne pas supporter les températures extrêmes. Les charges lentes sont préférables aux charges rapides et le niveau de charge doit être maintenu entre 20 et 80%.
Éviter les extrêmes et les recharges rapides trop fréquentes
La fréquence de recharge d’un véhicule électrique est cruciale pour la longévité de sa batterie. Une recharge trop régulière par exemple à trois reprises manière hebdomadaire jusqu’à 100 % peut l’endommager de façon prématurée. En 2023, la plupart des batteries de véhicules électriques sont de type lithium-ion, identiques à celles des smartphones et des PC portables, mais avec une capacité plus importante. A l’inverse des batteries lithium-fer-phosphate (LFP), les batteries lithium-ion ne tolèrent pas bien les cycles complets de recharge à décharge totale, ce qui diminue leur durée de vie.
Afin de préserver la batterie au maximum, il est recommandé d’éviter les cycles extrêmes tels que les recharges à 100 % suivies de décharges à 0 %, comme on peut avoir tendance à le faire sur un smartphone. Une fréquence élevée de charge rapide peut également accélérer le vieillissement de la batterie du véhicule électrique. Bien que les constructeurs aient anticipé ce type de recharge, la batterie (lithium-ion) est conçue pour des recharges « lentes ». Charger constamment à haute vitesse sollicite excessivement ses composants et le recours fréquent à la charge rapide peut endommager la batterie en la faisant chauffer trop vite.
La borne de recharge domestique : un équipement indispensable
Investir dans une borne de recharge à domicile constitue une solution pratique, simple et économique pour optimiser la gestion de la fréquence des recharges d’un véhicule électrique. Le confort de disposer de tout le nécessaire au quotidien à portée de main est indéniable. De plus, l’installation par un professionnel qualifié IRVE garantit la compatibilité du système de recharge avec la voiture et l’infrastructure électrique du domicile. En prime, il est possible d’optimiser son budget en favorisant les charges aux heures creuses. Si l’installation d’une borne de recharge n’est pas envisageable, il suffit d’opter pour une prise renforcée de type Legrand Green’Up offrant une puissance de charge lente à 3,7 kWh (16 A).
Cependant, il est fortement déconseillé de brancher un véhicule électrique à une prise domestique classique, qui prolonge de manière significative le temps de recharge (plus de 20 heures) et présente un risque de surchauffe des appareils. Pour ceux résidant dans un immeuble collectif, locataires ou propriétaires, l’installation d’un point de recharge pour véhicules électriques dans les parkings des copropriétés est possible grâce au droit à la prise. Cette option étend la facilité d’accès à la recharge même dans un contexte résidentiel partagé. De plus, il donne droit à la prime ADVENIR finançant une partie des coûts du matériel et de l’installation.
L’écoconduite pour prolonger l’autonomie du véhicule
L’écoconduite se présente comme une pratique visant à atténuer les impacts environnementaux des déplacements motorisés tout en prolongeant l’autonomie du véhicule. Elle se fonde sur des principes tels que le contrôle régulier de la pression des pneus qui ne doivent être ni sous-gonflés ni surgonflés. La pression adéquate peut être vérifiée dans le manuel du véhicule ou sur l’étiquette présente sur la trappe de carburant ou la portière du conducteur. Un autre aspect de l’écoconduite implique une conduite souple en évitant les comportements sportifs et saccadés au profit d’une conduite anticipative, caractérisée par une allure constante pour minimiser les freinages brusques et les accélérations abruptes.
Maintenir une allure modérée constitue également une pratique clé pour augmenter l’autonomie avec des limitations de vitesse conseillées à 110 km/h sur l’autoroute et 100 km/h sur les voies rapides. L’écoconduite souligne également l’importance du poids du véhicule, avec une recommandation d’éviter les charges excessives et aussi l’utilisation prudente des équipements tels que la climatisation ou le chauffage, car un usage intensif peut entraîner une consommation d’énergie accrue et une réduction de l’autonomie de la batterie.
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